Gaëlle Teyssier, Directrice du Conservatoire communautaire à Breuillet, vous propose une petite note pour découvrir de nouveaux horizons musicaux.

 

Mercredi 1er avril 2020

Chanson bohème « Les tringles des sistres tintaient » extraite de Carmen de Georges Bizet (1838/1875).

 

Cet opéra, inspiré d'une nouvelle de Mérimée, est l'un des plus joués dans le monde.
Au départ, cet opéra est un "opéra-comique" (oui, pourtant il ne l'est pas, comique !). Ce genre est composé de scènes chantées et de dialogues parlés. Après la mort de Bizet, ces dialogues furent remplacés par des "récitatifs" (passages de parlé-chanté accompagnés par l'orchestre) ce qui fait de Carmen un opéra à part entière. Des airs célèbres : le chœur des gamins "Avec la garde montante", la "Habanera" de Carmen, l'air du "Toréador"... tout dans cette œuvre contribue à en faire un joyau de l'opéra, tant par les mélodies que par la richesse de l'orchestration brillante et magnifique.

Voici un extrait d'article qui situe la création de Carmen dans son contexte :

En 1875, le genre de l’opéra-comique est tout à fait à la mode. Sous le Second Empire (1852-1870), il était tombé dans un déclin relatif, au profit des opérettes d’Offenbach. Mais après la chute de Napoléon III, il est préféré à l’opérette, jugée trop frivole (mais dont l’opéra-comique se rapproche pourtant beaucoup). On est alors en plein dans la période de l’Ordre moral : dans les premiers temps de la IIIe République, au lendemain de la défaite de la France à Sedan et de l’écrasement de la Commune de Paris (1870-71), ce sont les monarchistes et les conservateurs catholiques qui gouvernent la France, et souhaitent la «remoraliser» afin d’éloigner le spectre de la Commune : on ferme les cabarets et les cafés, lieux fréquentés par la gauche radicale et qui font concurrence à la messe du dimanche matin ; on révoque les fonctionnaires sortis du rang ; on établit un couvre-feu… Dans ce contexte de rigueur morale, le personnage de Carmen, femme libre de corps et d’esprit, choque les spectateurs. Lors de la première, le IVe acte se joue dans un climat glacial, face à un public familial (et notamment de jeunes filles à marier amenées là par leurs parents) qui n’apprécie pas du tout la liberté et la sensualité du personnage de Carmen. C’est l’acte final de l’opéra, qui se termine sur l’assassinat de Carmen par son amant déchu, Don José, fou d’amour et de jalousie pour la séductrice gitane... La mort d’une femme sur scène, volage qui plus est, c’est le comble de l’immoral !

Bizet, mortifié, s’en va se cacher dans les loges. Dans le journal Le Siècle, le personnage féminin central de l’opéra est brutalement attaqué : « c’est une Carmen absolument enragée. Il faudrait la bâillonner et mettre un terme à ses coups de hanche effrénés en l’enfermant dans une camisole de force après l’avoir rafraîchie d’un pot à eau versé sur la tête».

 


Jeudi 2 avril 2020

Gene Kelly - « Un américain à Paris » :

 

Gene Kelly - « Anchor's aweigh » :

 


Lundi 6 avril 2020

« La symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak

 

Né en Bohême en 1841, Antonin Dvorak (cela se prononce Dvordjak) a beaucoup voyagé notamment aux États-Unis où il est invité par le Conservatoire de New York en 1892. Il y restera jusqu'en 1895.

La Symphonie du Nouveau Monde (sa 9e symphonie) date de cette période.
La création a eu lieu 15 décembre 1893 au Carnegie Hall de New York.
Comme Beethoven, Schubert, Bruckner et Mahler, Dvorak a composé 9 symphonies qui jalonnent sa vie entre 1865 et 1893.
Mais qu'est-ce qu’une symphonie ? c'est une œuvre composée en général de 4 mouvements (4 parties) qui réunit toutes les familles d'instruments de l'orchestre.
Dans l'extrait proposé, c'est le 4e et dernier mouvement.

Et si vous voulez écouter un "cor anglais", aller à 14:15 sur la vidéo.
J'espère que vous aimerez.

 


Mardi 7 avril 2020

Ray Charles - « Hallelujah I Love Her So » (1955)

En concert

 

Enregistrement