29 avril 2020

image

Ella Fitzgerald « The first lady of song ». © William P. Gottlieb

 

Après des débuts dans l’orchestre de Chick Webb, elle enregistre rapidement des succès comme If You Can't Sing It et A​-Tisket, A-Tasket. Puis en 1942, elle débute une carrière solo et multiplie les collaborations avec des musiciens de jazz comme Dizzy Gillespie, Oscar Peterson, Count Basie, Roy Eldridge, Joe Pass et le trio de Tommy Flanagan. Elle chante aussi avec d'autres voix du jazz comme Nat King Cole ou Frank Sinatra.

 

Le style d’Ella est reconnaissable par son sens inouï de l’improvisation et en particulier, par sa virtuosité dans l’utilisation du scat (une forme de jazz vocal où des onomatopées sont utilisées plutôt que des paroles) qu’elle développera à partir des années 1940. Elle joue avec sa voix comme un musicien avec son instrument et ses interprétations sont célèbres. Elle saura toujours s’approprier les mélodies du moment et les artistes seront toujours honorés d’avoir une de leurs chansons interprétée par Ella.

 

Selon Mark C. Gridley, elle préférait improviser son scat autour de la mélodie originale plutôt que de pencher vers l'improvisation pure, en paraphrasant, ce qui fait que plusieurs grands compositeurs de musique populaire désiraient lui faire exécuter leurs chansons tant ses lectures étaient proches de l'intention originale.

 

Elle enregistrera notamment trois albums avec le trompettiste Louis Armstrong ainsi que plusieurs anthologies dédiées au répertoire de grands noms de la musique américaine comme Cole Porter, Richard Rodgers et Lorenz Hart, Duke Ellington, Irving Berlin, George et Ira Gershwin, Harold Arlen, Jérôme Kern et Johnny Mercer.

 

 

Selon les propres mots d'Ella Fitzgerald, c'est Marilyn Monroe qui apporte un grand soutien à sa carrière en l'imposant littéralement au Mocambo Club de Los Angeles. En effet Marilyn, très grande admiratrice d'Ella Fitzgerald, téléphone en personne au patron du club et lui demande de programmer Ella Fitzgerald contre la promesse de réserver, chaque soir où elle se produirait, une table au premier rang. Ne pouvant refuser une telle publicité, le patron accepte et Marilyn tient parole.

 

En 1958, Ella est la première femme noire américaine à recevoir un Grammy Award. Dans sa carrière elle en recevra 14 dont le Grammy du couronnement d’une carrière en 1967.

Dans les années 70, alors que le jazz cède du terrain au rock’n’roll et à la pop music, Ella enregistre l’album live Jazz at Santa Monica Civic et donne une série de concerts au Caesar’s Palace de Las Vegas. Son succès ne décroît pas mais sa santé décline peu à peu. Sa dernière prestation publique aura lieu en 1991 au Carnegie Hall de New York, c’était son vingt-sixième concert dans ce lieu mythique.