Elle est là, devant toi, belle, forte, fière et furieuse aujourd’hui, elle avance dans sa colère, s’écrase sur le sable, explose en mille gouttelettes, te crache au visage et recule, mais n’abandonne pas, elle repart de plus belle, elle frappe les rochers.

Elle est grise, verte, mauve, sa crête est blanche et argent. Elle essaie de te happer, et toi, tu luttes, elle peut te recracher et te déposer sur la grève tel un précieux fardeau, ou elle peut t’engloutir dans son corps froid et humide pour t’attirer vers les ténèbres.

C’est elle qui commande, c’est elle qui décide, et toi tu te soumets.

Puis le soir tombe, alors elle danse sous la lune, elle danse pour la lune, elles fusionnent dans un corps à corps amoureux, elle s’apaise, elle est douce et miroitante, la lune se reflète dans un grand sillon d’argent, c’est un slow langoureux et amoureux.

Et toi tu l’admires, tu sais que n’es rien face à cette entité indépendante dont tu ne connais rien, ni l’origine, ni le futur, que tu ne peux comprendre mais à qui tu voudrais ressembler, être ELLE.

Elle est mer, elle est mère aussi, elle héberge, protège, nourrit de multitudes de vies, du plus petit au plus grand, du plus doux au plus cruel, du plus terne au plus coloré.

Tu dois la protéger, tu dois la respecter, tu dois l’aimer, sans elle, pas de vie, pas de planète bleue, pas d’être vivant.
Quand donc en prendras-tu conscience ?

M@rtine

 

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