USTARITZ 1er mars 2020

Sur ma terrasse, face à moi, les branches dénudées des chênes centenaires laissent poindre quelques excroissances sur les extrémités de leurs frêles branches.

MARS, mois miracle éveille la nature
MARS voit poindre le vert tendre et prometteur d’où l’écrivain et le peintre feront jaillir tant d’émotions.

Le scénario est en place : nous guettons l’hirondelle, le film sera chef d’œuvre, la tourterelle le roucoule.

MARS est à moitié : les giboulées s’espacent, le vent cesse, tout se fige, nous ne comprenons pas.

MARS est inquiet, il nous exhorte au courage.
Il va continuer ses miracles malgré la venue d’un intrus qui va nous obliger à un confinement prolongé.

Nous sommes tous « blanchette » que Seguin veut sauver et n’aspirons qu’à une chose : VIVRE EN LIBERTE.
L’enclos semble petit et le temps se prolonge, nos regards portent au loin, accrochent l’arrondi de cette belle montagne Arzamendi et de sa voisine à la crête pierreuse appelée Mondarrain.

Nous sommes tous « blanchette » impatiente de remercier MARS pour les belles asphodèles qui embaument et flattent le regard, de découvrir les jeunes fougères fraîches et belles.

L’herbe tendre nous invite au repos en observant le premier envol des oisillons, et plus haut, très haut, le vautour cherchant sa proie.

MARS nous apprend que COVID ne sait pas terrasser l’espoir.
NOUS REVIVRONS.

Alors :
Goazen
Alleluia
Innchalla

MILESKER MARS

(Goazen : allons-y / Milesker : merci)

Jean-Pierre
24/03/2020

 

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